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La belle Molinel !
Elle figure dans le périmètre du Site Patrimonial Remarquable de Lille. Et si vous observiez la rue du Molinel de façon différente ?
Des espaces piétons plus vastes et une large bande végétale au milieu de la chaussée, et voilà un patrimoine architectural qui revit !
Si la requalification de la rue du Molinel a permis un meilleur partage de l’espace public et l’arrivée de nouvelles plantations, elle a aussi contribué à mettre en valeur les bâtiments remarquables.
Est-ce parce que les façades ont gagné en visibilité ? Ou que les trottoirs se prêtent davantage à la déambulation ? Les deux sans doute…
Médiévale et sinueuse
Toujours est-il que l’on découvre ou redécouvre l’identité architecturale lilloise, datant notamment des années 1920. Avec des jeux de pleins et de vides, de la polychromie, des angles de rue à pans coupés, des ondulations, des savoir-faire locaux de qualité…
Certes, cette rue du Molinel est bien plus ancienne, probablement constituée aux alentours de l’an 1000. Correspondant à la chaussée de Wazemmes, elle a hérité de cette époque médiévale un tracé irrégulier, toujours visible aujourd’hui.
Dynamique et peuplée
Un plan de 1667 témoigne du dynamisme commercial de la rue, avec plusieurs marchés, aux chevaux, aux bêtes ou aux moutons. L’artère ne cesse de gagner en vitalité, et se retrouve, au début du 19e siècle, dans un quartier alors densément peuplé.
Avec la mise en service de la Gare Lille Flandres à la fin des années 1840, puis un nouvel agrandissement de la ville en 1858, elle devient un secteur stratégique.
Détruite... et reconstruite !
Au commencement de la Première Guerre mondiale, les Allemands décident de le prendre pour cible, en octobre 1914, en allumant un gigantesque incendie. Il détruit alors la quasi-totalité de la rue du Molinel et des rues adjacentes.
Une vaste opération de reconstruction est lancée dans les années 1920. La variété des immeubles alors érigés témoigne de la richesse de la production architecturale lilloise de l’époque.
Alors, que vous vous rendiez à la gare ou dans l’un des commerces, que vous la traversiez pour rejoindre l’hypercentre ou l’hôtel de ville, n’oubliez pas de lever les yeux.
Richesse des styles
Vous pourrez remarquer de chics façades aux répertoires divers : l’élégance du style Art déco, la rigueur antique du néo-classicisme ou les jeux de pierres et de briques de la néo-renaissance flamande.
Souvent, un soin particulier est porté aux portes d’entrée et aux fenêtres. Les bow-windows (fenêtres en avancée sur le mur de façade) et les balcons sont caractéristiques de l’architecture des années 1920-1930.
Beaucoup des architectes sont locaux, comme Gaston Secq, René Doutrelong ou encore Jean Delrue, dont les noms figurent toujours sur les façades.
Et les ornements révèlent aussi la qualité des savoir-faire régionaux, comme pour le travail de la ferronnerie.
Par Valérie Pfahl
Sous terre aussi
Au 75-77 de la rue se prépare un projet immobilier privé. Mais avant qu’il ne sorte de terre, le service régional de l’archéologie de la DRAC des Hauts-de-France a prescrit un diagnostic.
Cette opération a été réalisée l’année dernière par l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Ce site de fouille est un îlot d’habitation occupé depuis le XIIIe siècle.
L’une des découvertes majeures a mis en lumière l’existence de l’auberge du Cygne. Cet estaminet a été en activité du XVe au XIXe siècle.
Et parmi les trouvailles : un jeton de Nuremberg des XV/XVIe siècle, une marmite (appelée oule) du XIIIe siècle, un gobelet en verre du XVIIe siècle ou encore des carreaux de faïence des XVII/XVIIIe siècle.
Des fouilles complémentaires ont été prescrites pour préciser davantage la nature de l’occupation de cet îlot urbain. Elles seront prévues pour le printemps 2026.
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