Garçon fièvre

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« De l’intime à l’universel, de la réalité à la fiction, du sexe à l’amour, des gays aux hétéros, et réciproquement, Garçon Fièvre, la nouvelle création écrite, mise en scène et jouée par le duo Jeanne Lazar et Timothée Lerolle, décortique l’amour avec un grand A. Des bribes de vie, des fragments d’amour, des instants de sexe et des moments de peur, des accès de joie et des traversées d’angoisse, l’impression d’avoir assisté à une autobiographie romancée, un moi-je transformé en version chorale, des petits riens qui deviennent des grands tout, et vice-versa. C’est un peu la sensation qui nous enveloppe, au milieu de mille interrogations, au sortir de Garçon Fièvre. À la base, la vie de Tim, la cinquantaine, journaliste gay reconverti dans la santé communautaire, porteur du VIH en pleine acmé de l’épidémie de sida. Sa vie amoureuse et sexuelle, sa séropositivité, sa rencontre avec Philippe, le grand homme de sa vie, les autres histoires d’amour qui tourbillonnent autour de l’histoire d’amour avec un grand A. Mais également la sexualité, le clubbing, les drogues, le désir, le cul, le love, la vie qui résiste et la mort qui rôde. Un résumé sous speed de ce que pouvait être la vie d’un jeune gay vivant à Paris dans les années 90 et pris dans une fièvre qui le dépasse. Adapté d’une longue conversation entre Jeanne, Timothée et Tim, Garçon Fièvre bouscule le décor, interchange les personnages, se laisse envahir par Grokosto, le chat qui n’en fait qu’à sa tête, s’amuse à brouiller les pistes et ne jamais se prendre au sérieux. Tout en insérant une histoire plus intime dans l’histoire de Tim, celle du couple que forment Jeanne et Timothée, qui, en passant de la fiction à la réalité d’un claquement de doigts, examinent leur propre histoire d’amour via le prisme de celles de Tim. Comme pour mieux faire résonner l’expérience de ce dernier dans ce qu’elle a de plus universel, dans ce qu’elle dit de l’amour et du sexe, et de ses petits arrangements avec le désir et la liberté. »

Patrick Thévenin, journaliste

D’après un entretien avec Tim Madesclaire et le texte « Pourquoi toi » de Philippe Joanny. Une idée de Jeanne Lazar et Timothée Lerolle.
Adaptation et mise en scène : Jeanne Lazar. Réalisation entretien, création sonore et vidéo : Timothée Lerolle. Responsable(s) artistique(s) : Jeanne Lazar et Timothée Lerolle
Avec : Jeanne Lazar, Timothée Lerolle et Grokosto le chat

Production : Il faut toujours finir ce qu’on a commencé.
Coproduction : Cie MoonSoon. Soutiens : Cie de l’Oiseau-Mouche ; Montevideo – Marseille, lieu de création et de nouvelles écritures contemporaines ; CDNC – Théâtre Ouvert ; La Curie ; T2G – Théâtre de Gennevilliers ; Labos Victor Hugo – Rouen. Remerciements : Tim Joanny-Madesclaire, Philippe Joanny-Madesclaire, Boris Pijtelovic, Clarisse Bernez-Cambot-Labarta, Garance Bonotto, Thomas Mallen, Marine Colard, Anouk Maugein et Morgane Vallée.