La flamme du kayak

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Elle sera l’une des porteuses de flamme de Paris 2024 « avec une grande fierté ». La kayakiste Claire Dewaste, 20 ans, ne participera pas cette année aux JO, « c’est prématuré », mais espère bien traverser l’Atlantique pour ceux de Los Angeles en 2024. Il faut dire qu’à son âge, la sportive collectionne déjà les médailles. Licenciée au Canoë Club Lillois, loin des plages, la kayakiste est néanmoins championne d’Europe et vice-championne du monde de kayak de mer, également médaillée de bronze en biplace mixte aux Championnats du monde 2023.

C’est dans la baie de Somme dont elle est originaire que la jeune femme a découvert ce sport en accompagnant ses deux frères aînés. Elle avait 9 ans. « J’aime dans le kayak le contact avec la nature, la nécessité de s’adapter aux éléments toujours changeants », explique-t-elle. Par tous les temps, qu’il neige, pleuve, vente, elle s’entraîne. « C’est une discipline assez technique, il faut s’accrocher quand on démarre ! On passe sa carrière à peaufiner le geste », ajoute-t-elle.

Après une section sports études à Caen, Claire Dewaste s’est installée à Lille, où elle fait des études de psychologie. Elle aimerait devenir préparatrice mentale pour des sportifs comme elle. Au Canoë Club Lillois, qui a formé notamment les athlètes olympiques William Tchamba et Martin Farineaux, elle s’entraîne régulièrement en kayak biplace avec Etienne Hubert. Le Sedanais vise une troisième participation olympique cette année. En kayak de mer comme en canoë, la parité a sa place puisqu’une épreuve prévoit un équipage mixte. « Au Canoë Club Lillois, les deux entraîneurs sont des femmes, c’est assez rare, commente la championne. C’est un sport qui compte encore une majorité d’hommes mais c’est en train de changer et le club y prend sa part ».