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Comment protéger le cœur des femmes ?

Contrairement à une croyance toujours tenace, les maladies cardio-vasculaires concernent aujourd’hui aussi les femmes et ne sont plus réservées aux hommes. Alors un « vrai ou faux » pour lutter contre les idées reçues. 

 

Le cancer du sein est la première cause de mortalité chez les femmes ?

FAUX

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 33 femmes décèdent chaque jour du cancer du sein et 200 de maladies cardio-vasculaires. En 20 ans, le nombre de victimes de moins de 50 ans a triplé ! Infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral (AVC), les maladies cardio-vasculaires chez les femmes sont devenues une urgence médico-sociétale en France.

Les femmes sont touchées de plus en plus jeunes par les maladies cardio-vasculaires ?

VRAI

Les femmes, dès 40-45 ans, sont de plus en plus touchées. Leur mode de vie a changé. Plus de tabac, d’alcool, de stress, de moins en moins d’activité physique associée à une mauvaise alimentation. Il y a aussi les facteurs de risque gynéco-obstétricaux, comme la contraception, la grossesse, etc. Résultat : les facteurs de risque d’accident cardiaque ne cessent d’augmenter. Parmi les plus touchées, les femmes en situation de précarité qui laissent trop souvent leur santé de côté.

Elles ont les mêmes signes d’alerte que les hommes ?

VRAI et FAUX

À côté des signaux d’alerte classiques (comme une douleur dans la poitrine qui irradie dans le bras gauche), d’autres symptômes peuvent être atypiques (sensation de malaise, de gêne, d’essoufflement, des nausées ou une grande fatigue) entraînant des retards dans la prise en charge de cette urgence vitale.

Dans 8 cas sur 10, ces décès pourraient être évités ?

VRAI

Une bonne hygiène de vie et un suivi médical régulier permettent dans 8 cas sur 10 d’éviter d’entrer dans la maladie cardio-vasculaire. Soigner, c’est important, mais prévenir l’est tout autant, surtout face à des pathologies dont les signaux d’alerte peuvent être subtils et souvent sous-estimés chez les femmes.

À Lille, tous les ans en septembre, le Bus du cœur fait une halte pour proposer un dépistage aux femmes en situation de précarité et des conseils de prévention à toutes les autres. À partir de 50-55 ans, comme c’est le cas pour les hommes, les femmes devraient bénéficier d’un bilan cardio-vasculaire. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.

Alerter, anticiper, agir

Le fonds de dotation Agir pour le cœur des femmes se mobilise depuis 2020. Des actions sont mises en place pour faire reculer la mortalité cardio-vasculaire des femmes en les informant, en les sensibilisant et en les dépistant gratuitement, pour qu’elles connaissent mieux les risques en amont et sachent reconnaître les signes spécifiques d’une crise cardiaque. L’objectif est de sauver la vie de 10 000 femmes en 5 ans. Pour le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHU de Lille, conseillère municipale et co-fondatrice d’Agir pour le cœur des femmes, elles doivent être particulièrement attentives à leur santé cardio-vasculaire aux trois âges clés de leur vie hormonale : première contraception, grossesse, ménopause. 

. Plus d’infos : agirpourlecoeurdesfemmes.com

Par Sabine Duez

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 


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