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Chut, on se parle !
" Chut, on se parle ! ", c’est l’engagement de collégiennes et collégiens de Lille-Sud qui témoignent de leur vécu au quotidien sur les questions du sexisme et des violences sexuelles.

" Chut, on se parle ! " est constituée d’ une série de portraits et de témoignages d’ adolescentes et d’ adolescents du collège. Merci à Marc Helleboid, photographe auteur, qui travaille en lien avec le Centre social Denise Cacheux, sur les questions de discriminations et les comportements racistes, sur le quartier de Lille-Sud. Cliquez ici pour visualiser le dernier travail réalisé avec le Centre social Denise Cacheux. Ce travail formidable a permis de créer un package éducatif composé d'un livret pédagogique et d'une série de photos à exposer. Cet outil est mis à disposition des partenaires territoriaux des cités éducatives, il suffit d'en faire la réservation auprès du collège Louise Michel.
Le témoignage des élèves est édifiant tant par l'intensité des propos que leur maturité. Nous prendrons deux exemples, Ipouma et Amine, qui reflètent l'état d'esprit et la prise de conscience des collégiennes et collégiens.
IPOUMA
Chaussons nos lunettes de genre !
Il est important de repérer les remarques sexistes ou homophobes et de ne pas laisser faire. Pour cela, nous devons chausser nos lunettes de genre ! Au collège, il y a un groupe de confiance de cinq élèves qui peut intervenir avec la CPE lorsque des filles ou des garçons tiennent des propos qui discriminent des personnes. Ces interventions ont une réelle utilité. D’élève à élève, on peut mieux comprendre, donc mieux sensibiliser. En tant que jeune femme cela me fait grandir.
Ipouma répond à la question sur les remarques ou plaisanteries sexistes. A quoi servent-elles ? Que signifie l’expression "Chaussons nos lunettes de genre" ?
Les plaisanteries et les remarques sexistes ont toujours pour objectif de rabaisser la femme. Parfois dits sur un ton humoristique, ces discours permettent à certains de se dédouaner d'une attitude discriminante « Je ne le pensais pas… c'était pour rire… » Pourtant les paroles sexistes entretiennent de nombreux préjugés.
« Femme au volant, mort au tournant ». Il serait plus juste de dire « Homme au volant, mort au tournant. » En 2022, en France, 3 267 personnes sont décédées sur la route. Les hommes étaient impliqués dans huit accidents mortels sur dix.
Lors de débats avec les collégiens, de nombreux garçons justifient ces chiffres par le fait que les hommes conduisent plus que les femmes. Sans jamais émettre l'idée que les hommes pourraient solliciter davantage les femmes pour conduire. La possession d'une voiture, sa conduite, restent encore un apanage de la virilité. Comme dans de nombreux domaines, la situation évolue, mais toujours très lentement. Il est important de pouvoir intervenir à chaque fois qu'une remarque sexiste est prononcée. Cela peut aider les personnes à réagir face à leur propre discours, à prendre conscience des représentations stéréotypées de genre qu'elles véhiculent.
Chausser ses lunettes de genre, c'est donc pointer tous les discours discriminants à l'encontre des filles et parfois des garçons. C'est également être capable d'intervenir auprès des autres lorsqu'on est témoin pour les aider à construire une société plus égalitaire.
Ipouma témoigne encore : « Je me souviens d'un garçon qui, face à une fille de 5ème de mauvaise humeur, lui a demandé si elle avait ses équerres. Nous avons rencontré la fille et le garçon. J'ai demandé au garçon s'il savait ce que cela voulait dire. Comme le sujet des règles est tabou, c'était assez compliqué pour lui. Et je lui ai dit que si sa mère n'avait pas eu de règles, lui-même ne serait pas né. Je pense que l'élève jouait sur l'effet de groupe. Notre discussion l'a vraiment impacté. Il s'est excusé. »
Ipouma conclut par cette phrase : «En tant que jeune femme, chausser mes lunettes de genre me fait aussi grandir.»
Le second témoignage de collégien est celui de Amine
AMINE
Est-ce qu'aimer, c'est dominer ?
Si tu domines ta femme, elle ne ne peut pas être heureuse. Alors toi, tu n’es pas heureux non plus.
Au début de la relation, les hommes se disent : « Je ne vais pas lui faire de mal. » Et puis un jour, certains hommes commencent à frapper et à insulter leur femme. Elle doit réagir tout de suite pour que l’homme comprenne que s’il continue de la frapper, il va la perdre. Si elle ne sait pas qu’il faut réagir tout de suite, le garçon va se mettre en tête qu’il peut continuer, que la fille subira sans rien dire. Par respect pour ma religion, je ne frappe pas une femme. Il faut trouver des techniques pour garder le contrôle de soi. Certains utilisent la respiration pour s’apaiser. Moi je n’ai pas besoin de ça. Je suis assez calme naturellement.
D'après Amine, est-ce qu’aimer, c’est dominer ? Pourquoi ? La jalousie dans un couple peut rendre violent ?
Il est impossible de donner une définition au mot « aimer ». Chaque personne construit sa relation amoureuse à partir de ses propres expériences. Certaines personnes envisagent l'amour dans un engagement durable. D'autres choisissent de vivre l'instant présent. Dans toutes les situations, les personnes veulent profiter de tous les moments de bonheur qui leur sont offerts dans la rencontre de l'autre et dans les échanges.
Cette relation se construit en écoutant l'autre et toujours en le respectant. Pourtant, de nombreuses violences se déroulent au sein des couples. Certaines personnes pensent qu'en vivant en couple, un partenaire peut imposer à l'autre l'ensemble de ses désirs.
Parfois un des partenaires, généralement l'homme ou le garçon, impose systématiquement son point de vue, prend le pouvoir pour toute chose du quotidien, décide des fréquentations du couple, organise l'emploi du temps de son conjoint. Celui-ci perd alors toute liberté.
L'homme met en place une relation d'emprise, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des gestes d'affection. Il va alternativement utiliser les insultes, les coups, imposer des relations sexuelles, puis offrir des cadeaux, éventuellement s'excuser, avant de recommencer. Fragilisée, la femme ou la jeune fille va perdre pied. Les victimes parlent souvent d'épuisement, de l'impossibilité d'analyser la situation sereinement. Souvent isolées de leur relations familiales et amicales par le conjoint, les personnes ne savent plus vers qui se tourner.
Dans son témoignage, Amine insiste sur le fait que l'homme ne doit jamais user de la force ou des insultes dans une relation de couple. Pas même une seule fois. Dans les moments de tension, il faut " garder le contrôle de soi ". Il est donc nécessaire de se parler avant que les tensions ne viennent rendre difficiles les échanges. Il faut toujours pouvoir envisager une rupture du couple lorsqu'on sent que le dialogue n'est plus possible et que sa propre intégrité est en danger. Il est également possible de se faire aider dans le cadre d'un accompagnement psychologique.
Ces deux témoignages nous en disent long sur le regard critique des jeunes pour notre société, nous avons le devoir de tout faire pour les aider à construire demain, un demain plus apaisé, plus équitable.