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Les cités éducatives

Mettre la poésie au cœur des maux, c’est le projet de la Cité éducative sud de Lille. 14 classes de la maternelle à la seconde ont mené des réflexions autour du désir, de notre façon de penser ou imaginer un idéal… Retour sur le projet animé pendant 4 mois et conçu par le poète, écrivain, scénariste Dominique Sampiero.

Ce projet de résidence dans la Cité éducative sud de Lille, en écho au printemps des poètes 2022, intégrant dix établissements et 14 classes de la maternelle grand à la seconde, s’appuie sur deux textes essentiels de la poésie contemporaine : L’enchantement simple de Christian Bobin et La poésie sauvera le monde de Jean-Pierre Siméon.

À travers des ateliers d’écriture, de paroles, de lectures poétiques et de gestuelles, de lettres à l’absent et de billets intimes, de slogans et de formules magiques, il est question, pour reprendre la phrase d’un élève du collège Nina Simone, « De dire tout ciel ce que l’on pense nuage ». Donc de mettre en lumière dans le groupe classe les non-dits, les joies, les peurs, les émotions cachées à travers le jeu des mots et des images poétiques.

La cité éducative, c’est une rencontre entre différentes personnes et différentes pensées.

Sampiero

Ce qu’il s’est passé

Lors des premières rencontres et pour faire connaissance, il a été question de voter pour ou contre une idée, un désir, une intention, un rêve une image. L’idée étant  d’inventer une révolution où les élèves pouvaient espérer que « maman puisse acheter une belle robe » ou que « mon chien fasse mes devoirs d’anglais à ma place»…
Au cours de nombreux débats, les enfants et les jeunes ont essayé d’imaginer en quoi la poésie sauverait le monde : une révolution par les mots, par les émotions. « Et si Poutine avait de l’empathie pour les ukrainiens, il arrêterait aussitôt la guerre, n’est-ce pas ? » (classe de seconde).

Les élèves ont écrit des lettres à ceux qui leur manquent, raconté le jour où tout a basculé dans leur vie, décrit ligne à ligne tout ce qu’il était chouette de vivre dans une cité, imaginé un père et une mère imaginaire, « je suis le fils de la foudre et d’un orage mon père a des mains de feu ma mère des yeux de fenêtre » et « nous avons cueilli des poèmes comme on attrape des flocons dans le jardin de la neige »… © Dominique Sampiero

Le poème au cœur du procédé

Le poème a donc été revisité de l’intérieur, non pas comme un ensemble qui rime, un devoir à apprendre par cœur mais plutôt comme un moyen de changer les relations entre les élèves par l’écoute, la bienveillance, des fou-rire et des larmes parfois. © Dominique Sampiero

La fin de cette résidence se concrétisera par l’édition d’une un recueil regroupant un choix de production des élèves. Mais aussi, pour les enseignants et les parents, des fiches de jeu. Des interventions plastiques d’élèves d’autres classes illustreront également cette brochure.

Les chiffres

Les cités éducatives c’est :

  • 7 établissements embarqués dans le projet sur le territoire de la Cité éducative uniquement
  • 5 ateliers/classes soit 45 ateliers au total
  • Environ 250 élèves bénéficiaires

Dont :

  • 2 lycées  : Montebello (1 classe de 2nd GT) et Faidherbe (1 classe de 2nd GT)
  • 3 collèges  : Nina Simone (1 classe de 3e), Paul Verlaine (1 classe de 5e) et Louise Michel (1 classe de 6e et de 3e)
  • 2 écoles  : Nadaud Briand Buisson (1 classe de Grande Section et de CE2) et Chénier Séverine (1 classe deCM1/CM2 et 3 classes de CP dédoublées)

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