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Cap sur les Îles d’Afrique
Une partie de la serre aride du Jardin des plantes se transforme pour accueillir la flore des îles africaines pour un aménagement plus esthétique, plus proche du biotope des plantes, et encore plus de diversité végétale à admirer !

Cet automne, c’est au tour de l'îlot de la flore insulaire africaine de se refaire une beauté. Bien que la serre aride ait été ouverte au public en 2022, l’équipe souhaitait présenter un aménagement plus proche de leur habitat naturel et plus pédagogique.
Une gamme de milieux
Tout d’abord, quelques mots sur la serre aride. Ce mot “aride” évoque un habitat sec, voire très sec. En réalité, les précipitations, les saisons, la nature du sol, les températures, l’altitude, et d’autres paramètres vont influencer et définir ces milieux dits “secs”. A tel point qu’il en existe toute une gamme avec d’infinies variations. En serre, il est difficile de reproduire toutes ces possibilités. Heureusement, les jardiniers peuvent compter sur l’incroyable pouvoir d’adaptation des plantes, pourvu que l’on respecte leurs besoins au sens large. En d’autres termes, les plantes nécessitant un substrat drainant qui sèche vite, beaucoup de lumière, des températures plus élevées en journée et relativement peu d’eau peuvent cohabiter dans un même espace. C’est cet espace que nous nommons “serre aride”.
©Iris Titeca. Démontage de l’ancien aménagement et installation des enrochements à tour de rôle pour les pierres les plus lourdes.
Un nouvel aménagement
D’un massif sans relief, l'îlot de la flore insulaire d’Afrique se rapproche désormais du milieu naturel avec un sol principalement minéral et des empierrements. L’installation de plantes dans les interstices et à même les pierres reflète mieux leur habitat naturel, souvent difficile, auquel elles ont dû s'adapter. Bien sûr, seules celles qui prospèrent dans les conditions de culture décrites plus haut trouvent leur place dans cet aménagement : Kalanchoe de Madagascar qui trône fièrement au-dessus de tous, Euphorbe des Canaries qui perd toutes ses feuilles à la saison sèche, Aloe de Socotra aux feuilles recourbées, armées jusqu’aux dents mais finalement pas trop méchantes…
©Iris Titeca et Thomas Houplin. Installation des plantes au fur et à mesure de la montée des roches et massif terminé.
La plante éternelle
Un groupe de plantes est particulièrement bien représenté : les Aeonium. Aeonium signifie en grec “plante éternelle”. Et elle porte bien son nom : cassez une rosette d’Aeonium, laissez-la par terre, et elle ne manquera pas de s'enraciner et repartir! Originaires pour la majeure partie des Îles Canaries, quelques espèces existent à Madère et au Cap vert, sur la côte du Maroc Occidental, et, plus étonnamment, en Afrique de l’Est et au Yémen, pays en proie à un conflit où de rares passionnés ont risqué leur vie afin de récupérer, lors de missions scientifiques, quelques boutures pour mieux les étudier.
Ils prennent une multitude de formes, des toutes petites rosettes de l’Aeonium x casanovense striées de rouge en été, à l’énorme mais unique rosette bleutée de l’Aeonium hierrense, en passant par les cultivars et hybrides magnifiquement colorés récemment sélectionnés par le monde horticole. Bien que quelques espèces d’Aeonium soient soumises à des aléas extrêmes dans leur milieu naturel, la culture en pot ou en serre hors-gel reste néanmoins aisée pour la plupart d’entre eux.
©Thomas Houplin, de gauche à droite : A. hierrense, A. x casanovense, A. ‘Black Magic’ et A. ‘Kilimanjaro’.
Une flore en danger
Vous avez peut-être entendu parler des hotspots de biodiversité, ces endroits où le nombre d’espèces explosent, mais connaissez-vous les hotspots de disparitions d’espèces ? Un travail du célèbre jardin botanique de Kew à Londres, étalé sur 3 décennies, a permis de mettre en évidence ces zones du monde où la biodiversité chute plus rapidement qu’ailleurs. Les îles, aux écosystèmes souvent fragiles, en font prioritairement les frais. Quelques-unes se retrouvent en haut du tableau: Madagascar, Iles Maurice, Hawaii,...
En termes d’évolution, être isolé des continents favorise l’apparition d’espèces uniques ultra-adaptées à leur environnement. Mais ajoutez à l’équation la perte ou la modification des habitats par l’Homme, l’introduction d’espèces exotiques envahissantes, les modifications du climat,... Et vous vous retrouverez avec des espèces qui s’éteignent faute de pouvoir se réfugier ailleurs. Voilà pourquoi nous souhaitions mettre en valeur la flore insulaire dans cet aménagement.
©Thomas Houplin. De gauche à droite : Kalanchoe beharensis - espèce classée “vulnérable”, Aeonium gorgoneum - espèce classée “en danger d’extinction”, Aloe gneissicola - espèce classée “vulnérable”.
Une des missions des jardins botaniques est de sensibiliser le public au sort de ces espèces vulnérables au travers des individus de leurs collections. Mais au-delà de cet intérêt pédagogique, nous travaillons également à l’accueil d’autres espèces menacées de disparition dans la nature pour participer activement à la conservation du patrimoine végétal, mission oh combien importante reprise par la charte des Jardins Botaniques de France et des Pays Francophones.
Les serres sont ouvertes du mardi au vendredi de 13h à 16h pour cet automne et cet hiver. Elles vous attendent !