La mosaïculture, c'est quoi et comment c'est fait ?

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Technique artistique qui nous vient de la fin du XIXème siècle, le massif en mosaïculture a une place centrale dans l'aménagement des squares et jardins du second empire. Des parcs entiers étaient en mosaïculture. Ils étaient la référence d'une ville jusqu'en 1968.

Depuis les années 2000, la mosaïculture se réinvente, se dépoussière. Elle participe à la diversité du fleurissement sur l'espace public. Elle sert à créer l'événement, la surprise, l'art. Elle trouve tout naturellement sa place dans les parcs de la même époque. Alors réintroduire une corbeille en mosaïculture au jardin Vauban était naturel, puisque créée à l'époque de l'essor de cet art paysager.

Bégonia, santoline, irésine, impatiens pennisetum, artemisia, coléus, salvia, les plantes aux feuillages colorés se mélangent, s'ordonnent dans un décor paysagé. Elles sont adaptées au climat, à l'exposition. Elles ne se concurrencent pas afin que chacune puisse être visible, prendre de la valeur et valoriser ses voisines.

Cette composition se développe à partir d'un dessin, établi par un jardinier, véritable artiste paysager. Il doit être précis, simple, surtout ne pas surcharger le dessin, éviter cet écueil, afin que la scène à mettre en valeur garde une harmonie avec son environnement, créer la surprise.

Puis, vient le travail de la terre, du substrat. Il faut qu'il soit très fertile et puisse retenir l'eau. Afin d'apporter le support nécessaire, il doit y avoir un équilibre parfait entre les mélanges de tourbe, de fibres, d'argile. Par la suite, ce sera le traçage du massif sur le sol. Cordons et piquets se juxtaposent pour que tout soit à une place précise. Puis, vient le repiquage des plants, la mise en place de la composition par les jardiniers. Ils doivent prendre en compte l'espace, la taille, la hauteur. Ce sera aussi l'entretien, le suivi, la taille, la coupe afin de garder la forme du dessin

La mosaïculture demande un entretien de tous les jours, une taille régulière car rien n'est plus laid qu'une mosaïque pas entretenue. Mais au final, cette œuvre permet de valoriser un parc, un jardin. Elle permet également de communiquer sur cette technique rare de fleurissement et ainsi transmettre et valoriser ce savoir-faire particulier des jardiniers de la ville.