}

Le micocoulier, l’arbre de l’année à Lille

Afin d'adapter sa palette végétale au changement climatique, la ville de Lille réalise des expérimentations en plantant des arbres adaptés à ces nouvelles conditions. 

Découvrez le micocoulier, un arbre qui l'on retrouve de plus en plus dans notre région. 

Celtis australis ©Teresa Grau Ros
Celtis australis ©Teresa Grau Ros

Parmi la palette d’outils à notre disposition dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, l’arbre semble faire partie des meilleures solutions.

Malheureusement, ces changements du climat ont aussi un impact négatif sur les arbres présents à Lille. Ce qui nous oblige à repenser la palette végétale et à adapter notre choix d’essences lors des nouvelles plantations réalisées chaque hiver. La ville réalise alors des expérimentations avec la plantation de micocouliers !

Le micocoulier appartient à la même famille que l’orme, et il appartient au genre Celtis qui compte 70 espèces.

Micocoulier  ©creative commons

Le Micocoulier d’Europe (Celtis australis) croît spontanément dans les régions méditerranéennes, régions réputées plus sèches avec des hivers plus doux, mais l’évolution des conditions climatiques nous permet maintenant de le retrouver plus haut dans l’hémisphère Nord.  Quatre sujets ont donc été plantés de manière ponctuelle et expérimentale à Lille, dans les parcs et jardins.

Son nom latin (Celtis) viendrait du fait qu’il était un arbre sacré chez nos ancêtres les Celtes.  Une autre théorie concernant l’origine du son nom viendrait du Grec où le mot ‘keltis’ désignait un arbre non identifié.

Chaque continent possède ses espèces de Celtis ; ainsi, en Amérique, est répandu le micocoulier de Virginie (Celtis occidentalis).  En Afrique du Sud, croît le Celtis africanis.  Et en Asie, le Celtis sinensis peut être cultivé comme bonsaï.

A la place du Micocoulier d’Europe, plus sensible aux gelées, nous plantons donc aussi du micocoulier de Virginie, présent sous nos latitudes en Amérique du Nord.  Cet arbre fut un des premiers arbres d’Amérique du Nord introduit en Europe, dès 1636.

Il faut noter que le Micocoulier résiste très bien à la pollution des villes.  Cet arbre peut atteindre une vingtaine de mètres de haut lorsqu’il pousse en terrain propice (sec et calcaire). Ses feuilles, caduques, sont dentelées et ressemblent à des feuilles d’ortie, feuilles qui peuvent servir de fourrage pour le bétail.

Son fruit, à la forme et la taille d’une petite olive, est comestible et est mûr entre septembre et octobre. Son noyau pressé fournit une huile douce. 

Celtis_australis ©Teresa Grau Ros

Son bois, résistant et flexible, est utilisé localement pour la fabrication de manche d’outils, de fouets ou d’avirons !


Partager la page via les réseaux sociaux :

Fermer