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Des mares pleines de vie

Le 22 mars, c’est la journée mondiale de l’eau : l’occasion de faire un zoom sur le réseau de mares lillois !

Pour les amoureux de la nature, les mares sont des lieux extrêmement riches d’observations et une réelle source d’émerveillement.

Une mare au cimetière de l'est ©Daniel Rapaich Dicom Ville de Lille
Une mare au cimetière de l'est ©Daniel Rapaich Dicom Ville de Lille

Plus de 60 mares à Lille !

Les mares sont des petites étendues d’eau stagnante de faible profondeur. De nombreuses espèces dépendent de ces points d’eau pour s’abreuver, se nourrir ou encore se reproduire. C’est pourquoi les mares sont des écosystèmes qu’il faut protéger, créer et valoriser.

La ville de Lille s’est donc engagée, dès 2005, dans un plan de restauration de la biodiversité des zones humides. Dans le cadre de ce plan, la ville a beaucoup œuvré pour le retour de l’eau dans la ville avec le développement de son réseau de mares. Cela s’est fait à travers le maintien de celles existantes et le creusement de nouvelles mares.

Un emplacement qui n'est pas laissé au hasard

Les mares ont été creusées de sorte à créer un réseau serré et continu le long de la Deûle pour limiter les risques de disparition d’espèces, conforter celles en place, voire en accueillir de nouvelles. Ces implantations stratégiques visent aussi à augmenter la probabilité de rencontre d’individus reproducteurs. Les mares sont alors espacées au maximum de 300 mètres, ce qui correspond à la distance moyenne parcourue par un triton. 

Plus loin de la Deûle, d'autres mares ont été conçues pour leur intérêt écologique lié à l’accueil d’amphibiens, d’odonates… et comme point d’eau pour la faune dans des espaces plus secs : oiseaux, insectes, mammifères…

Les mares sont aussi un super support pédagogique que s’approprient écoles et associations. On trouve également des mares dans les jardins partagés et familiaux et dans les cimetières.

Tellement de monde dans si peu d’espace

Toutes ces mares sont des réservoirs de biodiversité incroyables qui accueillent de nombreuses espèces animales et végétales.

On pourra observer dans les mares plusieurs espèces d’amphibiens.

  • La grenouille rousse

Grenouille rousse ©Adobe stock

  • Le triton alpestre

Triton alpestre ©Adobe stock

Et aussi des odonates :

  • La naïade aux yeux rouges

Naiade aux yeux rouges ©Adobe stock

  • Les libellules déprimées

Libellule déprimée ©GON

La flore est également un élément indispensable des mares. Celle-ci vont favoriser le retour d’une flore typique des zones humides sur le territoire lillois. Ainsi on pourra retrouver dans, et aux abords des mares :

  • La reine des près

Reine des prés ©Adobe stock

  • Le lysimaque

Lysimaque ©YohanTison

  • La salicaire

Salicaire commune ©YohanTison

  • Le callitriche

Callitriche ©Adobe stock

Idée reçue : « la mare attire les moustiques » Faux ! 

Une mare écologique n’est pas un nid à moustiques. La végétalisation de la mare permet en effet d’abriter toute une diversité faunistique de prédateurs des moustiques qui rendent vivables les abords de ces zones humides.

Les mares et le réchauffement climatique

Les canicules et sécheresses, de plus en plus fréquentes à cause du réchauffement climatique, doivent être prisent en compte lors du creusement des mares.

Les petites mares, peu profondes, subissent un assèchement de plus en plus tôt dans l’année, ce qui ne permet pas aux larves d’odonates et d’amphibiens d’arriver à maturité.

La ville de Lille prend en compte ces changements en creusant plus profondément certaines mares afin de permettre à la faune de terminer son cycle de reproduction.


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