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Journée mondiale des zones humides

Le 2 février, c'est la journée mondiale des zones humides. L'occasion de prendre le temps de (re)découvrir ces milieux si riches en biodiversité et leurs rôles dans l'équilibre écologique de notre territoire.

Des milieux à préserver impérativement !

Les zones humides sont des milieux de transition entre la terre et l’eau qui se caractérisent par une capacité à conserver l’eau dans le sol ou à la surface.

Dans le monde, 87 % des zones humides présentes au XVIIIe siècle sont aujourd’hui perdues.

A l’échelle nationale, les zones humides ont perdu deux tiers de leur surface et probablement encore plus à l’échelle régionale. Et le territoire lillois n’échappe pas à cette tendance. Ville créée, comme son nom l’indique, sur les méandres marécageux de la Deûle, l’eau est un élément majeur de l’aménagement historique de la ville de Lille (L’Isle).

Cet assèchement est la conséquence de divers facteurs. Les pollutions dues à l’industrialisation, l’intensification des pratiques agricoles, l’explosion démographique de la ville, le drainage et le comblement progressif des fossés ont eu de grandes conséquences sur les zones humides lilloises. Il y a quelques décennies, nous n’avions pas encore pris conscience de l’intérêt de préserver la biodiversité et les zones humides.

Des milieux d’une richesse extraordinaire

Aujourd’hui, de nombreuses études démontrent tout l’intérêt et tous les bénéfices que peuvent apporter les zones humides :

-      Servir d’éponge permettant de stocker l’eau et de limiter l’impact de crues (zone tampon),

-      Retarder les effets de la sécheresse en étant un climatiseur naturel et en alimentant les nappes phréatiques,

-      Epurer les eaux souillées et réguler la qualité de l’eau,

-      Lutter contre le réchauffement climatique en captant du carbone (encore plus que les forêts !

-      Une biodiversité d’une richesse formidable à laquelle nous sommes intimement liés,

Une évolution des pratiques de gestion de ces espaces par la ville de Lille

Depuis plusieurs années, l’objectif principal de la gestion de ces milieux par la ville de Lille est d’optimiser au maximum la qualité des zones humides tant d’un point de vue de la biodiversité, que des services rendus par ces milieux et de la sensation de bien-être que ces paysages peuvent nous procurer. La ville a alors mené plusieurs actions :

-      Renaturation des berges de la Deûle avec la création de linéaires de roselières (zone humide où pousse des plantes de la famille des roseaux).

-      Reprofilage des berges en pente douce. Cette opération consiste à adoucir les berges pour permettre de transformer des milieux stériles ou dégradés en un environnement favorable à une flore de zone humide variée car c’est ce dénivelé plus progressif qui est favorable à une plus grande diversité d’espèces. Ce fut le cas dans le cours d’eau de la Cunette à la Citadelle par exemple.

-      Fauche avec exportation. Ce processus consiste à exporter les produits de fauche. Cela va permettre d’appauvrir les sols devenus trop riches en azote à cause des activités humaines (agricultures, épuration des eaux usées…). Ces déchets de fauches seront compostés ou recyclés. 

-      La mise en place d’une stratégie « Eau et maillage écologique et paysager »​. Cette stratégie vise à travailler sur la connexion des espaces à caractère naturel et notamment les zones humides. Sa mise en place devrait permettre d’intégrer ces connexions dans la planification urbaine.

Les zones humides vont pouvoir progressivement retrouver une faune et une flore typique de ces milieux. Ainsi, là où on ne trouvait que orties, ronces et gaillets gratterons auparavant (indicatrices d’un sol très riche), on trouvera aujourd’hui consoude, carex, jonc ou encore roselière.

Quelques espèces caractéristiques des zones humides de notre territoire

Grâce à des collections d’insectes du XIXème siècle ou encore à un inventaire de la flore lilloise de 1901, nous sommes capables de comprendre en partie l’évolution de la biodiversité à Lille. Ainsi nous connaissons les espèces toujours présentes, les espèces apparues, les espèces disparues mais aussi celles qui ont disparues puis qui sont réapparues grâce à l’amélioration du milieu.

En voici quelques exemples que vous pourriez croiser à Lille :

Disparue : La sympétrum noir

Copyright : loz

Disparue puis réapparue :

La petite nymphe au corps de feu

Cpyright Thomaw Bresson

Le martin pêcheur d'Europe

Copyright Andreas Trepte

Le jonc subnoduleux

Copyright F. Morel


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