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Protection des espèces de la petite faune sauvage : contribution de la Ville

Depuis plusieurs années, la communauté scientifique alerte sur l’impact des activités humaines pour la survie des espèces sauvages. Il en va de même de certaines décisions politiques et administratives, qui imposent un classement discriminatoire pour des espèces qualifiées comme susceptibles d’occasionner des dégâts, anonymisées sous l’acronyme ESOD.  

Dans ce contexte, au 1er juillet prochain, un projet d’arrêté ministériel doit entériner pour trois nouvelles années le classement de neuf espèces de notre faune sauvage dans la catégorie 2 des ESOD, autorisant par là-même leur élimination systématique, en élargissant les modalités et les périodes de chasse.  

Les renards roux, les fouines, les martres des pins, les belettes, les pies bavardes, les geais des chênes, les étourneaux sansonnets, les corneilles noires et les corbeaux freux sont concernés à l’échelle nationale. Cinq d’entre eux sont concernés dans le département du Nord. 

Pourtant, les critères définissant une ESOD établis par le Code de l’environnement ne sont pas atteints pour ces 4 mammifères et 5 espèces d’oiseaux. Cette liste condamne donc « pour rien » des centaines de milliers d’animaux, considérés comme nuisibles par l’État, et ce malgré de nombreuses contributions scientifiques montrant leurs apports écosystémiques. S’il ne fallait évoquer que des arguments « utilitaires », ces animaux rendent de multiples services, en participant, dans leur fonctionnement naturel, aux plantations de graines et à la régulation des populations de rongeurs. 

La LPO, l’ASPAS, One Voice, la Société française pour l’étude et la protection des mammifères, la Société nationale de protection de la nature, la Société herpétologique de France, Humanité et Biodiversité, pour ne citer qu’elles, ont réuni des éléments objectifs et documentés montrant de très nombreuses insuffisances dans cette décision, qui va à l’encontre de l’intérêt général.  

Dans un esprit de défense de la petite faune sauvage et des écosystèmes, la Ville de Lille-Hellemmes-Lomme soutient la démarche des associations de protection animale mobilisées pour faire annuler cette catégorie d’ESOD. 

Notre société a rendez-vous avec elle-même pour entamer une démarche de progrès, en portant une attention bienveillante aux animaux et être à la hauteur des enjeux écologiques. Lille est engagée en faveur de la biodiversité, il est donc naturel qu’elle apporte son soutien à l’ensemble des scientifiques et des militants de la nature pour demander le retrait des ESOD visées par l’arrêté ministériel invoqué. 

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