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Comment sont choisis les arbres ?

Multiplier la nature en milieu urbain, ça rafraîchit, ça enrichit, ça embellit ! Mais, pour planter, il y a des règles. On vous explique.

Plantation d'arbres rue du Molinel, novembre 2024.

150 rue du Molinel, 58 boulevard Carnot, 180 rue de Solférino, 70 boulevard des Bateliers, entre autres.Quand une place nouvelle est faite aux arbres dans les artères de la ville, rien n’est laissé au hasard. Et les contraintes sont diverses.

« Il faut faire attention aux façades, à l’éclairage, à la bonne visibilité de tous, aux entrées de garage, ou encore à l’accès pompiers », remarque Vincent Marichal, responsable du service Politique de l'arbre et déminéralisation de la mairie. Attention aussi aux réseaux souterrains, même si la municipalité a passé une convention avec Enedis (réseau d’électricité) et Dalkia (réseau de chaleur urbain).

Des dispositifs peuvent ainsi être mis en place (protections anti-racinaires, géotextile, grillages avertisseurs, gaines), pour guider le système racinaire des arbres et permettre leur cohabitation avec les réseaux. « Les arbres doivent aussi être plantés de manière à pouvoir se développer correctement, pour leur bien-être », ajoute le spécialiste, sachant qu’ils « sont sélectionnés en pépinière entre 5 et 7 ans, donc pas trop gros pour limiter les traumatismes lorsqu’ils sont replantés, mais suffisamment pour voir leur présence rapidement dans l’espace public. »

Le choix des espèces s’adapte également au changement climatique : plus résistantes à la sécheresse, consommant moins d’eau, et qui favorisent la biodiversité. C’est ainsi que nos rues accueillent des tilleuls, des érables, des charmes ou des ormes. Davantage d’essences du sud de la Loire aussi, comme le micocoulier, l'érable de Montpellier ou le mûrier.

Autres critères : pas d’épines, pas de fruits qui tombent, le moins d’allergènes possible. Même chose pour les strates d’arbustes ou de fleurs qui ornent certaines parties des trottoirs rénovés, avec géranium, carex, hortensia ou hellébore. « Outre leur aspect esthétique, écologique et pratique, ces arbres permettent aussi de réduire les îlots de chaleur en ville », précise Stanislas Dendievel, adjoint au maire chargé de la Nature et du paysage.

L’élu rappelle aussi que, dans le cadre de la requalification de rues, des aménagements sont mis en place pour permettre l’infiltration des eaux de pluie.

● PAR VALÉRIE PFAHL

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