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Travaux : pourquoi c'est long ?
Les chantiers chamboulent les déplacements quotidiens des habitants et le fonctionnement des commerces. Difficile de faire autrement !

Barrières, allers-retours des camions, bruit et poussière, déviations. Les chantiers dérangent et chamboulent les déplacements quotidiens des habitants et le fonctionnement des commerces. Difficile de faire autrement, vu l’ampleur des métamorphoses qui redessinent le visage de la ville.
Un agacement accentué par l’ignorance des usagers sur la complexité et les délais de chantier incompressibles. Un exemple : rue du Molinel, il a fallu deux ans d’études en amont et deux ans de chantier sur cet axe structurant repensé entièrement sur toute sa largeur et toute sa longueur. Le pavement des rues et des trottoirs demande aussi plus de temps de main-d'œuvre que la pose d'un enrobé. Une qualité de finition qui est privilégiée par la Ville dans le Centre et le Vieux-Lille. Les travaux regroupent souvent plusieurs chantiers de réaménagement. Il y a ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas : le changement des réseaux enterrés, par exemple, parce que vieillissants ou sous-dimensionnés.
Rue de Solférino, changer les tuyaux d’eau, de gaz et les câbles électriques a représenté 18 mois soit 40 % du temps du chantier. « Nous consommons de plus en plus d’électricité, il faut dimensionner les câbles en fonction. Pour le gaz, des tuyaux souples sont installés, parce que les anciens en fonte cassent. Il y a aussi la pose des tuyaux du réseau de chaleur urbain qui passent dans le sol et auxquels les immeubles doivent se raccorder », note Jacques Richir, adjoint au maire.
Le calendrier des travaux peut parfois être ralenti par les fouilles archéologiques (une étape obligatoire si des vestiges du passé sont découverts), les intempéries ou les incidents techniques. « C’est sûr qu’il serait plus facile de fermer complètement une rue pour y faire tous les travaux en même temps. Mais c’est juste impossible. Nous procédons tronçon par tronçon, en gardant l’accès aux commerces, aux parkings privés, aux écoles, aux églises, et en maintenant les festivités avec parfois un arrêt des chantiers », poursuit l’élu.
Autant d’éléments dont la Ville tient compte et qui demandent un important travail d’anticipation.
● PAR SABINE DUEZ
> Retrouvez notre dossier spécial dans le Lille Mag, version numérique, édition juin-juillet 2025.