La sécurité routière, ça s'apprend !

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Ce mardi-là, une classe de CM2 de l’école Michelet a rendez-vous avec la police municipale. Impatience dans les rangs : c’est pour eux l’heure de valider les apprentissages des règles élémentaires quand ils se déplacent à pied. 

Durant deux ans, à raison de douze séances, Stéphane Dartois, policier municipal, leur a transmis tout ce qu’il faut savoir pour être un piéton à la fois en sécurité et respectueux des autres. 

En situation réelle

Esteban, Mila, Jacques et leurs camarades sont donc de sortie autour de leur établissement scolaire. Appliqués, ils rappellent qui a le droit de se déplacer sur les trottoirs, pourquoi le passage pour piétons ne garantit pas la sécurité à 100% ou encore comment se comporter quand le feu passe au orange.

« Lancé à Lille en 2012, ce junicode, "enfant piéton" ou "enfant rouleur", est aujourd’hui proposé dans une quinzaine d’écoles, touchant chaque année plus de 1200 élèves », précise Jérôme Lemaire, également missionné auprès des écoliers, et responsable de cette unité « sécurité routière en milieu scolaire » qui compte un troisième agent, Michel Sonneville.  

« Il s’agit d’une sensibilisation qui n’a pas pour objectif d’enseigner la totalité du code de la route, préalable aux leçons du permis de conduire, mais bien de poser les priorités », ajoute-t-il.

S'adapter aux mobilités douces

Le changement climatique a d’ailleurs modifié la donne, incitant de plus en plus à se déplacer différemment. La Ville accompagne et encourage ces mobilités dites douces, ou durables, en mettant en place des aménagements tels que voies cyclables, sas vélos, rues scolaires, zones partagées, espaces piétons…

« Le junicode a évolué au fil des ans pour permettre à chacun de s’adapter aux nouveaux usages de l’espace public », précise Jérôme Lemaire.

Anna et sa camarade, arrêtées devant un passage pour piétons, expliquent à Stéphane Dartois pourquoi elles doivent d’abord regarder à gauche, même si la rue est à sens unique et que les voitures arrivent par la droite. « Il y a une piste pour les vélos à contresens, ils viennent par l’autre côté », remarque l’écolière. 

Ce jour-là, tous les élèves ont reçu leur attestation d’élève piéton.

Par Valérie PFAHL