Cohabiter dans la nature

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On y croise beaucoup de promeneurs, petits et grands, des cyclistes, des joggeurs, des chiens et leurs maîtres… Le Parc de la Citadelle est aussi un espace où vivent des poules d’eau, des écureuils, des libellules, des martins-pêcheurs, des grenouilles vertes et bien d’autres. 

Comment bien accueillir les premiers sans nuire aux seconds ? Une rénovation de l’éclairage public sur l’allée du Train de Loos en témoigne.

La Ville y a récemment installé un système qui émet une lumière de teinte ambrée et qui éclaire le moins possible en dehors du cheminement. Objectif : respecter la faune tout en sécurisant le parcours pour les utilisateurs. 

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La mise en service de cette lumière optimisée a été lancée dès 2017. Baptisé LUCIOLE, le projet propose un éclairage adapté et qui se déclenche lors des passages, pour préserver l’habitat naturel de certaines espèces, comme les papillons de nuit et les chauves-souris. Et dans le même temps, il permet des économies d’énergie.

Tout en veillant à diminuer la pollution lumineuse, la municipalité s’est aussi penchée sur la qualité des berges de la Deûle.

Elle a décidé de renaturer ces bords de canal où promeneurs, joggeurs ou chiens entraînaient, malgré eux, une érosion qui remettait en cause l’équilibre de la biodiversité liée au milieu aquatique.

Des entassements de grosses pierres permettent de donner un accès ponctuel à l’eau pour les pêcheurs, ou les badauds et leurs compagnons à quatre pattes.

Les chiens s'amusent !

Deux aires d’ébats aquatiques ont également été créées, côté Fossé des pêcheurs et côté Grand carré. Les chiens peuvent s’y amuser sous la responsabilité de leurs propriétaires, sans déranger les pensionnaires de six radeaux végétalisés tels que les foulques (oiseaux au bec blanc), ou les hérons.

Et ils peuvent aussi profiter du tout nouveau caniparc, sur près de 2000 m2, avec des zones de jeux qui rappellent des éléments d’architecture imaginés par Vauban ! Et là aussi, des îlots de préservation sont mis en place pour que les tritons ou les salamandres y soient protégés.

Chuuuut...

La Ville s’est également lancée dans un nouveau projet piloté par le Cerema, centre d’expertise « climat et territoires de demain ».

Idée : mettre en place une trame blanche composée de zones de silence ou tout au moins de quiétude.

Lille commence à travailler sur cette perspective, sachant que le bruit perturbe la communication, la reproduction ou encore la recherche de nourriture, notamment chez les oiseaux. Et que davantage de sérénité sonore profitera aussi aux utilisateurs des lieux, invités à écouter la nature…

Par Valérie Pfahl