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Le sexisme toujours là, le 8 mars aussi

Élaboré par le Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes, le dernier rapport sur l'état du sexisme en France en 2024 confirme, s'il en était besoin, que le 8 mars reste une journée nécessaire.

Dan.R.

70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille. 

Près de la moitié des 25-34 ans pense que c’est aussi toujours le cas à l’école. 

92% des vidéos pour enfants contiennent des stéréotypes genrés.

Ces trois chiffres, issus du 6ème rapport annuel sur l’état du sexisme en France, sont révélateurs des causes du sexisme persistant et des inégalités ancrées dans la société. 

Tout petit déjà 

C’est dans la famille, à l’école et via le numérique que le sexisme est transmis aux enfants dès le plus jeune âge. 

Il faut donc le combattre là où il nait. C’est l’une des principales conclusions de ce rapport établi par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.

Rappelons que le sexisme concerne tout acte, geste, comportement, image, langage ou encore message, fondés sur l’idée qu’une personne ou un groupe de personnes est inférieur du fait de son sexe.

Des exemples ?

Seulement 3% des hommes ont reçu des poupées et 4% des femmes des petits voitures dans leur enfance.

Lors de leur orientation scolaire, 74% des femmes n’ont jamais envisagé de carrière dans les domaines scientifiques ou techniques. 

37% des hommes considèrent que le féminisme menace leur place. 

Plus d’un homme sur cinq de 25-34 ans considère normal d’avoir un salaire supérieur à sa collègue à poste égal. 

70% des hommes pensent encore qu’un homme doit avoir la responsabilité financière de sa famille pour être respecté dans la société. 

Chez les jeunes adultes masculins, mais aussi parfois chez les femmes, on observe un retour aux valeurs traditionnelles : l’idée « qu’il est normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants » gagne 7 points (34 %) chez les intéressées. 

Violences sexistes et sexuelles

Plus grave encore, les vidéos pornographiques diffusent des contenus misogynes d’une rare violence que 64% des hommes de 25-34 ans disent imiter dans leurs relations sexuelles.

Les violences sexistes et sexuelles ne reculent pas non plus : 37% des femmes déclarent toujours avoir vécu une situation de non-consentement, un chiffre qui grimpe à plus de 50% chez les 25-34 ans. 

Et chez les hommes, les réflexes « masculinistes » persévèrent : un quart des 25-34 ans pense qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter.

Paradoxe de l’opinion !

Malgré une prise de conscience accrue de ces inégalités et de ces violences, notamment depuis le mouvement Me too, les clichés et les stéréotypes, issus d’un système de domination patriarcale et hétérosexuée, perdurent.

Et paradoxe dans l’opinion, qui le reconnaît et le déplore, mais ne le rejette pas en pratique, majoritairement chez les hommes.

Pour le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, il faut donc agir en adoptant un plan d’urgence comme le demande l’opinion publique : éduquer, réguler, sanctionner.

Par V.P.

Que fait la Ville ? 

 À Lille, la municipalité intègre le principe d’égalité dans toutes ses politiques publiques. 

Forte d’un engagement de plus de trente ans, la Ville a adopté un plan égalité femmes hommes en 2017. Il présente les principales orientations en matière d’égalité et constitue une base de travail avec les services municipaux, les associations et structures partenaires sur les enjeux suivants : 

  • Favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes
  • Agir contre les violences faites aux femmes
  • Favoriser l’égalité professionnelle
  • Œuvrer pour la santé des femmes et encourager la pratique féminine du sport
  • Valoriser la place des femmes dans les actions culturelles.

Toute l’année, la Ville soutient, financièrement et/ou pour l’organisation, les initiatives des associations. Et bien sûr, elle s’investit dans les temps forts comme celui du 8 mars, journée internationale des droits des femmes. 

Rappelons que cette date n’est pas la fête des femmes auxquelles il faut offrir des fleurs ou qu’il est bon d’inviter au resto ! Elle donne l’occasion de faire un bilan des avancées et de se mobiliser pour que disparaissent les inégalités. 

> Retour en images sur la soirée festive du 8 mars 2024 à Lille !

Durée: 01:11


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