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Pour sortir des familles lilloises de la rue

Pour mettre à l’abri des familles qui vivent dehors, la Ville de Lille et plusieurs associations ont ouvert un mode d’hébergement innovant.

@Guilhem Foques

D’abord, 350 m2 de surfaces inoccupées après le départ d’une entreprise, en juillet dernier. Aujourd’hui, un lieu qui dispose d’espaces privés pour dormir ou faire ses devoirs, et d’espaces collectifs pour cuisiner, se doucher, jouer ou se retrouver.

Lutter contre les exclusions 

Le Kilimandjaro accueille neuf familles, soit 36 personnes qui vivaient à la rue. Ce nom, signifiant « montagne de lumière », a été choisi par les occupants eux-mêmes.

C’est la Ville qui a mis en place ce dispositif inédit de mise à l’abri d’enfants et de parents sans aucune solution d’hébergement. 

L’action fait partie du Plan de lutte contre les exclusions élaboré par la municipalité et lancé voilà un an.

Un financement et des partenaires

« Nous n’avons jamais eu autant de familles qui vivent dans la rue à Lille, c’est totalement insupportable », affirme Arnaud Deslandes, premier adjoint au maire chargé de la Solidarité. 

La Ville de Lille, en accord avec la municipalité de Bondues où se trouve le bâtiment, apporte un financement et s’est entourée de partenaires associatifs : le Souffle du Nord, l’Abej, la Sauvegarde du Nord et l’île de Solidarité. 

Aménager un lieu de vie

« Nous avons pu équiper très rapidement les locaux grâce à des dons, avec des armoires, de l’électroménager, des rideaux, de la literie… », raconte Vindhya Saravane, directeur du Souffle du Nord, « et comme il s’agissait de bureaux, il a fallu aussi aménager une cuisine et des sanitaires ».  

Les familles présentes, à l’instar de celle de Kaouther ou de celle de Mantanu, choisissent d’être là et s’impliquent dans la vie collective autour d’une charte qu’elles ont écrite.

Tous deux ont deux enfants qui sont scolarisés dans des écoles lilloises. Pour assurer les déplacements, les partenaires ont mis en place des navettes.

Un nouveau modèle

« Quand entreprises, associations, bénévoles et collectivités mettent leurs énergies et leurs talents en commun pour franchir les obstacles, ça marche, cette expérience a valeur de modèle qui peut être dupliqué », remarque François Bouy, le chef d’entreprise, propriétaire des locaux qu’il a mis gracieusement à disposition.

Cet hébergement d’urgence innovant doit prendre fin au bout de six mois. Les travailleurs sociaux des associations partenaires s’activent pour trouver une solution pour chaque famille…

Par V.P.



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