Lille Oujda : 20 ans d'une coopération précieuse

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L’amitié, de longue date, entre Lille et Oujda, ne s’est jamais démentie. Favorisée par la présence et l’implication active d’une importante communauté marocaine, et notamment oujdie, sur le territoire lillois, la coopération entre les deux villes a été officialisée par la signature d’un jumelage en 2005.

Cette année marque donc un anniversaire, occasion de faire la fête, bien sûr. Et de rappeler quelques projets sur lesquels Lille et Oujda travaillent ensemble, à la fois via les instances politiques et les sociétés civiles. 

Dialogue culturel

Les échanges culturels sont un moteur de cette collaboration. Des artistes des deux villes associent régulièrement leurs talents et partagent des moments festifs avec les habitants.

C’est le cas, par exemple, avec le collectif Tzouri et le collectif Renart. Depuis plus de dix ans, ils se retrouvent autour de l’art urbain et du graffiti, créant un dialogue entre la place de Lille, à Oujda, et la place d’Oujda, à Lille (lire aussi ci-dessous).

Pour l'avenir

Les deux villes jumelles coopèrent aussi sur l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments et le recours aux énergies renouvelables.

Dernièrement, le projet « Mostakbalouna, qui signifie notre avenir, a débuté. Jusqu’en 2028, il se décline autour d’échanges de bonnes pratiques pour s’adapter au changement climatique, de la rénovation d’un bâtiment démonstrateur à Oujda, d’actions de sensibilisation ou d’échanges universitaires. 

Projets de jeunes

La mobilité des jeunes est également au cœur de cette coopération.

Depuis 20 ans, des échanges de volontaires, des chantiers de solidarité internationale, des rencontres sportives, des liens entre les universités et les écoles permettent de développer des projets dans des domaines variés,  tels que la gastronomie, l’urbanisme, la participation citoyenne ou encore l’économie sociale et solidaire.

Par V.P.

La musique en partage

Pour célébrer le 20^e anniversaire, un concert symphonique a réuni l’orchestre Lalo du Conservatoire de Lille et Snitra, un groupe de rock oujdi.

« Tout cela s’est préparé pendant plusieurs mois, à distance, grâce à la technologie moderne, c’est pour nous une grande première, une incroyable expérience », résume Mohammed Hayouni. Le guitariste de Snitra explique : « sur plusieurs de nos chansons, l’orchestrateur a ajouté les sons des musiciens du conservatoire et élaborer des mixages pour réunir mélodies populaires, musique traditionnelle et instruments électrifiés ».

Deux chanteuses et six musiciens de Snitra et une soixantaine d’instrumentistes amateurs lillois se sont retrouvés sur scène, d’abord pour quatre répétitions grandeur nature, puis pour le spectacle du 14 juin. Si ce concert est inédit, certains membres de Snitra ont déjà partagé d’autres créations avec des artistes lillois.

Avec les collectifs Tzouri et Renart, par exemple, ils ont participé à la réalisation d’un « tzourigraff », œuvre visuelle et sonore harmonisant des sons d’instruments orientaux traditionnels et des sons de musique électro et hip-hop, déclenchés au toucher des visiteurs.

Par V.P.