}

Happy Drêche : l'apéro recyclé !

Pourquoi jeter la drêche, générée par le brassage de la bière, quand on peut en faire des biscuits apéro ou des barres de céréales...

Caroline et Christophe, créateurs de l'association Happy Drêche.

Lors d’une pause-déjeuner, Caroline Gauthier et Christophe Uliasz, collègues, ont la curiosité de visiter une brasserie lilloise pour tout savoir sur la fabrication de ce breuvage mousseux. Ils découvrent alors la drêche, le reste de l’orge malté obtenu lors du processus de brassage. Si ce co-produit peut être utilisé en milieu rural, en ville, il est collecté comme… un déchet !

Et quand on sait que le brassage de 100 litres de bière génère 30 kilos de drêche, on imagine les quantités qui sont jetées ! Or, la drêche est un véritable concentré de fibres, de protéines, de vitamines et d’acides aminés.

Recettes saines et locales

Caroline et Christophe avaient en tête l’idée de s’investir dans un projet utile, porteur de sens. Les voilà donc partis à la recherche de solutions pour valoriser cette partie de l’orge non utilisée. « Depuis 2018, nous collectons et transformons la drêche pour l’incorporer à des recettes qui utilisent aussi des fruits et légumes en fin de vie car mal calibrés, et en circuit court », affirme Caroline.

Une démarche d’ensemble cohérente qui a fait naître « Happy Drêche » et ses pépites pour l’apéro, à l’oignon, à la pomme ou à la betterave. L'association sera présente au marché de l'économie circulaire proposé par la Ville le samedi 19 novembre dans le cadre de la semaine européenne de réduction des déchets.

Beaucoup de brasseurs !

L’association s’est récemment lancée dans la fabrication d’une barre de céréales, toujours sur le principe du gourmand, sain et local. Et réfléchit à faire évoluer son statut en coopérative pour mieux coller à son activité. Elle est d’ailleurs passée par l’incubateur Euralimentaire, basé sur le MIN de Lomme, qui accueille les porteurs de projets innovants en alimentation.

« Depuis une dizaine d’années, un nombre important de brasseries artisanales ont vu le jour dans la métropole lilloise, nous sommes donc beaucoup sollicités », explique Caroline. Toute cette drêche, sauvée de la méthanisation ou de l’incinération, a permis d’éviter 1,5 tonne d’émission de CO² en 2021.

Par Valérie Pfahl



Lire aussi

Crédit : Thomas Lo presti.
Une braderie éco-responsable

Participer à la Braderie de Lille c'est bien, mais profiter des animations en optant pour les bons gestes tout en respectant les lieux, c'est mieu...

Voir
Le verre dans le PAV !Citoyenneté

Un vrai ou faux pour tout savoir sur les nouveaux points d'apport volontaire pour la collecte des déchets en verre.

Voir
Vélo bas carboneCommerces

BB, pour Bicyclette en bois, jeune startup hellemmoise, a mis au point et commercialise des vélos écolos fabriqués en région.  

Voir

Partager la page via les réseaux sociaux :

Fermer