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La Ville compte les abeilles

Habitants et entreprises sont invités à se faire connaître s’ils ont installé une ruche dans leur jardin ou sur leur toit. La municipalité cherche à mieux en comprendre la répartition sur son territoire. Objectif : permettre une cohabitation heureuse entre abeilles domestiques et abeilles sauvages. 

© Guilhem Fouques

On pourrait avoir tendance à oublier cette histoire de nombre ! Les abeilles domestiques vivent ensemble à 50 000 environ dans une ruche. Les abeilles sauvages se comptent en dizaines, voire centaines, ou même restent seules. La Ville doit donc veiller à partager équitablement le territoire entre les unes et les autres.

À manger pour tout le monde !

« S’il y a trop de ruches installées à Lille dans un même rayon de vol, les ressources pour que toutes les abeilles puissent se nourrir pourraient ne pas être suffisantes », résume Christelle Libert, conseillère municipale chargée de l’apiculture urbaine et du bien-être animal.

« La Ville a donc d’abord cherché à optimiser la disponibilité des ressources, en diversifiant les prairies fleuries et en adaptant ses types de fauches pour aboutir à plusieurs floraisons sur l’année », explique l’élue.

Nouvelle étape : elle invite les habitants et les entreprises à se signaler (*). Cela permettra de recenser les ruches en activité, dans les jardins ou sur les toits. Non pour les retirer, bien sûr, mais pour mieux prendre en compte la réalité du terrain et assurer l’équilibre écologique de ces pollinisatrices.

Combien de ruches ?

« Selon les spécialistes apicoles, il ne faut pas plus de trois ruches au km² en milieu urbain pour que toutes les abeilles disposent d’assez de fleurs à butiner », ajoute Christelle Libert. Sans oublier de laisser un garde-manger aux abeilles sauvages, dont 180 espèces ont été vues à Lille.

La contribution des Lillois permettra ainsi de savoir s’il est judicieux ou pas de continuer à installer des ruches dans la capitale des Flandres. Côté particuliers mais aussi côté municipalité.

Cette dernière a elle-même posé 24 ruches au jardin des Plantes, au parc Matisse et sur les toits de l’Opéra. Pas du tout pour produire du miel qu’elle pourrait revendre, par exemple, mais pour la survie de l’abeille locale. L’an passé, seul 10% du volume produit a été extrait.

Des mesures pour les protéger

L’objectif de la Ville, c’est de contribuer à préserver ces insectes butineurs fragiles et en danger de disparition. En cause, essentiellement, les produits chimiques utilisés dans l’agriculture et le frelon asiatique, terrible prédateur.

En plus d’avoir installé des ruches, la Ville a également banni tous les pesticides dans ses parcs et jardins et veille au choix de plantations mellifères. Elle recrée aussi les conditions pour que les abeilles sauvages puissent s’abriter, garder leurs réserves et assurer leur descendance, grâce à des banquettes inclinées, par exemple.

Par Valérie Pfahl

(*) Pour aider la Ville à cartographier les ruches sur son territoire, envoyez vos informations jusqu’en octobre prochain à bienetreanimal@mairie-lille.fr



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