Pour plus de donneurs de sang

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Quand l’été bat son plein, les dons baissent. Départs en vacances, farniente ou encore chaleurs sont généralement synonymes de pénurie pour l’Établissement Français du Sang (EFS).

Mais été ou pas, les accidents, les hémorragies et les maladies ne prennent pas de pause. Ce sont ces dernières, qu’elles soient chroniques ou liées à un cancer, par exemple, qui nécessitent des dons de manière permanente, rappelle le docteur Annie-Claude Manteau, directrice de l’EFS pour les Hauts-de-France et la Normandie. 

Prendre soin des autres

En ce 18 juin, elle se retrouve aux côtés d’Arnaud Deslandes, maire de Lille, pour signer une convention, qui n’est pas un aboutissement mais une confirmation de la collaboration engagée depuis de nombreuses années entre la Ville et l’EFS.

« Nous voulons agir, à notre échelle, en faveur du bien commun, cette convention marque l’expression concrète de notre capacité à prendre soin des autres », confirme Arnaud Deslandes. 

Informer et mobiliser

Sur quoi repose-t-elle ? La mairie sensibilise et informe les habitants à l’importance de donner son sang. 

Elle met également à disposition de l’EFS les moyens nécessaires pour l’organisation de collectes dans les différents quartiers lillois. 

Et grâce à ses Pôles Ressources Santé (PRS), à Moulins, Lille-Sud, Faubourg de Béthune et Fives, elle a mobilisé un nouveau public, pas ou peu habitué à la démarche de don du sang.

Plasma et plaquettes aussi

EFS et Ville ont cet objectif commun : augmenter le nombre de donneurs réguliers et occasionnels. 

Depuis le Covid, ils ont diminué. Moins de 5% des Français en capacité de donner leur sang le font. 

« C’est encore moins pour le plasma, et pour les plaquettes alors qu’elles n’ont qu’une durée de vie de sept jours », rappelle le docteur Manteau. 

Par Valérie Pfahl

Pourquoi pas moi ?

« Quand notre fils de 14 ans a été touché par un lymphome, nous avons appris que la maladie elle-même et les cures de chimiothérapies allaient nécessiter des transfusions sanguines, et nous avons aussi pris conscience de l’acte civique des donneurs », raconte Dominique.

Certains cancers impactent directement la production de cellules sanguines, comme le lymphome ou la leucémie. 

Et les traitements intensifs entraînent la destruction des cellules cancéreuses mais aussi celles des cellules de la moelle osseuse, à l’origine des cellules sanguines. 

Durant cette période, l’organisme ne peut plus renouveler ses globules rouges, la transfusion de plaquettes est donc indispensable. 

En France, 36% des transfusions sont utilisées dans le cadre de traitements contre le cancer. 

Une heure pour trois vies

Laetitia a pris conscience de l’importance du don lors d’un événement inattendu : « c’est le père d’une amie qui a eu besoin d’une transfusion lors d’un accident de voiture, j’ai eu le déclic ». 

Charlotte, elle, a fait une grave hémorragie lors de son accouchement. Elle résume : « sans ce don du sang, je ne serai plus là ».

Et s’il n’était pas nécessaire de connaître quelqu’un dans son entourage qui a eu besoin d’une transfusion à un moment de sa vie ? 

Comme Vincent, qui donne sang, plaquettes et plasma, « avec le sentiment d’être utile », ou Camille qui rappelle qu’en seulement une heure (une dizaine de minutes pour le don lui-même, l’entretien avec l’équipe médicale et le temps de repos réglementaire), vous pouvez sauver trois vies…

Par V.P.

 . Toutes les infos sur https://dondesang.efs.sante.fr