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Santé mentale : tous concernés

Les semaines d’information sur la santé mentale sont l'occasion de valoriser les actions pour prendre soin de sa santé mentale. Le thème pour l'édition 2024 était le mouvement.

En cette année 2024 des Jeux Olympiques, le mouvement avait été choisi comme fil rouge des semaines d’information sur la santé mentale (SISM), organisées par un collectif national.

Qui dit santé mentale pense souvent aux troubles psychiques, et donc à leur prévention et à leurs soins. Oui, mais pas seulement. La santé mentale va aussi au-delà de ces troubles, pour signifier un bien-être général, d’un point de vue psychologique, émotionnel et cognitif.

Et l’activité physique peut y aider. 

Cœur, corps et esprit

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle est « bonne pour le cœur, le corps et l’esprit. Elle permet de maintenir ou d’améliorer la santé mentale et de réduire le risque de troubles mentaux en agissant sur des facteurs psychologiques, tels que le renforcement de l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité et de contrôle de soi ».

Les SISM ont pour objectif de sensibiliser l’opinion publique. D’une part, pour déstigmatiser les troubles, et d’autre part, pour promouvoir une bonne santé mentale. 

À Lille, le Conseil Local de Santé Mentale (CLSM) avait concocté, avec ses partenaires (*), un riche programme de plus de quarante événements gratuits et ouverts à tous, en octobre 2024. 

Engagement municipal

La Ville de Lille a été sollicitée. « Le Conseil Lillois de la Santé Mentale, créé en 2011, témoigne de l’engagement de la municipalité sur cette thématique, aux côtés de l’EPSM de l’agglomération lilloise, à la fois en soutien et à l’initiative d’actions sur le terrain », souligne Saïda Sadki, sa coordinatrice. 

La Ville coorganise, avec le GAPAS, un ciné-débat, le 15 octobre, autour du film « STRoNG, aussi forts que fragiles », en présence des co-producteurs, Sylvain Ventre et Bertrand Briard, et de sportifs de haut niveau lillois.

Ce documentaire traite de la santé mentale de cinq sportifs de haut niveau : le nageur Camille Lacourt, l’escrimeuse Ysaora Thibus, le surfeur Jérémy Flores, la skieuse Perrine Lafont, et le handballeur Valentin Porte.

La pratique sportive décortiquée

La santé mentale des sportifs était aussi au cœur de la journée du 19 octobre, coorganisée par le Conseil Lillois de Santé Mentale et la Fédération française des psychologues et de psychologie. 

« L’objectif était de comprendre comment préserver la santé mentale des sportifs, de haut niveau, mais aussi de tous niveaux, à partir du moment où le sport est un élément d’une bonne santé mentale mais peut aussi, s’il est pratiqué à l’excès, devenir contre-productif et nuire à la santé mentale et physique, s’il est pratiqué à l’excès ou sur-investi », explique François Pacaud, psychologue au CLSM. 

1/5 de la population

« Nous sommes au cœur du sujet puisque nous accompagnons, dans leur insertion sociale et professionnelle, des personnes qui ont connu ou connaissent un trouble psychique, qui peut être une dépression, un trouble bipolaire, une addiction, un trouble du comportement alimentaire ou encore la schizophrénie », remarque Pierre Przedziecki, l’un des quatre salariés de l’association. 

Avec quatre autres structures, ils proposent une marche dans la ville à la découverte des acteurs de la santé mentale. 

Et l’association de rappeler que n’importe qui peut être touché, de près ou de loin, et que la santé mentale est donc une question de santé publique. 

Quelques chiffres (**) à l’appui. Les troubles psychiques touchent près d’1/5 de la population, soit 13 millions de Français. Plus d’un quart des Français consomment des anxiolytiques, des antidépresseurs, des somnifères et autres médicaments psychotropes. Trois millions de personnes souffrent de troubles psychiques sévères et la dépression est l’un des troubles les plus répandus puisque 20% de la population sera touché au cours de sa vie. 

Par Valérie Pfahl

(*) Conseil Local de Santé Mentale de l’agglomération roubaisienne, Conseil Intercommunal de Santé Mentale du Val de Marque et Conseil de Santé Mentale Étudiants.

(**) Synthèse du bilan de la feuille de route Santé mentale et psychiatrie, Ministère de la santé et de la prévention, mars 2023



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