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Le budget climat

Cette démarche portée par la Ville de Lille permet d’évaluer l’impact environnemental de chaque action du budget, c’est-à-dire de toutes les dépenses de la collectivité.

Chantier d'isolation du groupe scolaire Brossolette
Chantier d'isolation du groupe scolaire Brossolette

Cette approche qualitative est basée sur une méthodologie nationale élaborée par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) et un guide local de la Métropole européenne de Lille (MEL) et la Ville de Lille. Véritable outil d’aide à la décision, le budget climat permet d’éclairer sur l’impact des projets et des politiques publiques portés par la ville. Il anticipe la ville neutre en carbone de 2050.

Si cette pratique est devenue réglementaire en 2025 pour les collectivités de plus de 3500 habitants , c’est depuis 2020, que Lille et ses communes associées (Hellemmes et Lomme) effectuent l’évaluation de leurs dépenses sous le prisme de 3 familles d’impacts environnementaux, en cohérence avec les objectifs du Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) métropolitain et du Plan lillois pour le climat :

  1. Atténuation des émissions de gaz à effet de serre
  2. Adaptation aux conséquences du changement climatique
  3. Amélioration de la qualité de l’air

Lille était pionnière dès 2019 en participant à l’élaboration du premier guide méthodologique I4CE, conforme à la taxonomie européenne et resté une référence depuis. Le guide national a en effet été complété d’un document local en partenariat avec la MEL. Cette coopération continue aujourd’hui, avec des efforts communs de partage des bonnes pratiques en direction de toutes les communes.

Cette analyse est effectuée 2 fois dans l’année : pour les dépenses prévisionnelles (BP : budget primitif) au conseil municipal de décembre, et pour les dépenses réelles (CA : compte administratif) au conseil municipal de juin, y compris pour Hellemmes et Lomme.

Lors de la constitution du budget, cette « coloration » est un outil d’aide à la décision aussi bien en amont lors des propositions budgétaires des services qu’en aval au moment des arbitrages.
La coloration du compte administratif, elle, est plus précise et entérine les dépenses réelles. C’est notamment l’évolution au fil des ans qui est particulièrement suivie. Le but est que la part défavorable baisse, et que la part favorable et très favorable se renforce.

Les graphiques suivants, issus de la délibération du CA 2024 en conseil municipal du 20 juin 2025, montrent la composition des dépenses de la collectivité, en mettant en lumière quelques exemples.

Dépenses de fonctionnement

La part de dépenses favorables et très favorables augmente continuellement depuis le début du mandat : de 18 % à 22%. En 2024 les principaux contributeurs à cette hausse sont :

  • Dans la continuité de la politique environnementale du pôle Culture, la tenue de l’exposition éco-conçue Raphaël,
  • Les études commanditées par la mission Transition écologique et résilience notamment pour le pacte Lille Bas Carbone,
  • L’alimentation locale et/ou végétarienne pour la restauration scolaire.

Pour la première année depuis cette évaluation volontariste, la part du « non traité » en fonctionnement descend sous la barre du 1%.

Schéma 1

Dépenses d’investissement

La part de dépenses favorables et très favorables augmente continuellement depuis le début du mandat, passant de 43 % à 53%. Celle des dépenses défavorables diminue fortement : de 7 % à 2%.

La Ville continue de porter les projets favorables au climat et à l’environnement, notamment via 3 grandes typologies de réalisations :

  1. Les rénovations de bâtiment municipaux. Exemples : groupes scolaires Brossolette et Salengro en démarche Energiesprong, rénovation énergétique complète de la piscine de Lomme, groupe scolaire Brasseur. Par ailleurs, l’investissement en rénovation LED de l’éclairage public continue d’être soutenu pour Lille, Hellemmes et Lomme.
  2. Les bâtiments neufs performants. Exemples : salle de sports Saint-Sauveur niveau Passivhaus, piscine de Fives-Hellemmes
  3. Les actions de métamorphose paysagère. Exemples : bassins du Jardin des plantes, débétonisation des cours d’écoles du projet Life Artisan. A noter que la rénovation des terrains de sport Cornette à Hellemmes et Adolphe Max en synthétique et remplissage billes de liège est classée en « plutôt favorable » du fait d’une empreinte carbone significativement plus faible que celle d’un terrain avec une pelouse ”naturelle”.

Schéma 2



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