Lille dit non au racisme ordinaire

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En 2010, la Ville de Lille adoptait son premier plan de lutte contre les discriminations. En 2025, elle a renouvelé et complété son engagement en agissant plus particulièrement contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine.

Malgré une législation plus répressive depuis 15 ans, les discriminations liées à l’origine, le racisme et l’antisémitisme s’accentuent dans notre société. C’est ce que révèlent d’ailleurs les chiffres mis en avant par le Défenseur des droits dans son rapport annuel 2023 : sur 6703 réclamations reçues pour discriminations, 13% concernent le critère de l’origine. C’est le second critère pour lequel cette institution est saisie en matière de lutte contre les discriminations, après celui du handicap.

Un plan de lutte, 4 axes pour agir

Le plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées aux origines de la Ville de Lille, et de ses communes associées d'Hellemmes et Lomme, conçu dans un esprit de co-construction, en objectivant d’abord ce type de discrimination et en le quantifiant par la production de données, vise à lutter contre les préjugés et les stéréotypes fondés sur les origines, la couleur de peau ou sur la pratique d’une religion, il cible le non-recours au droit en matière de lutte contre les discriminations et le soutien aux victimes, et il est chapeauté par l’ambition confirmée d’une municipalité exemplaire en la matière.

Il prend la forme d’une action s’appuyant sur 4 axes :

1. Agir pour mesurer les discriminations
2. Agir pour faire reculer les préjugés et les stéréotypes
3. Agir pour accompagner les victimes et rétablir l’égalité
4. Agir comme une municipalité exemplaire

En parallèle de l'appel à projets 2026, « 21 mars, Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale », la Ville lance une campagne de communication visant à sensibiliser le grand public au racisme ordinaire.

Par ailleurs, afin de mesurer les discriminations sur notre territoire, la Ville soutient l’organisation de campagnes de testing anti-discriminations dans les bars et les discothèques lillois. Suite à la dernière campagne menée, il a été porté à sa connaissance des faits de discrimination présumés. C’est pourquoi, la Ville a procédé à un signalement auprès de la Procureure de Lille, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale.

Face au rejet de l'autre, à la haine et au retour de la stigmatisation, la Ville de Lille et ses communes associées d'Hellemmes et Lomme se mobilisent.