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La Maison des Ados détricote le masculinisme

À l’occasion du 25 novembre, la MDA propose de réfléchir et d’échanger sur la masculinité virile et traditionnelle qui prend de l’essor, notamment chez les jeunes.

Ils disent que les féministes vont trop loin et que les hommes sont discriminés. Ils réaffirment la supériorité et les privilèges masculins

Ils disent qu’un vrai homme ne montre pas ses émotions et qu’il est destiné, par nature, à ramener l’argent dans son foyer. 

Ils disent qu’une femme de valeur doit être une reine pour élever correctement leurs enfants et qu’un homme doit punir sa femme si elle lui manque de respect. Entre autres…

Influence de la « manosphère »…

Des propos masculinistes que l’on aurait pu croire d’un autre temps ! Mais qui font une nouvelle percée, depuis deux ou trois années, notamment avec les réseaux sociaux. 

Ils se diffusent via une « manosphère » composée d’influenceurs, de coachs en séduction et autres communautés en ligne qui vantent le « mâle alpha », viril et sûr de lui. 

Et qui dénigrent les femmes dépeintes comme « oppresseuses ».

Un choix unanime

À l’occasion du 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Ville et ses partenaires mettent en place un programme qui se décline sur plusieurs jours.

Quand l’équipe de la Maison des Ados a décidé d’organiser un temps fort, le 26 novembre, tout le monde est vite tombé d’accord sur le thème retenu : le masculinisme. Ils ont travaillé pour proposer des ateliers afin de décrypter ce courant, ses ressorts et ses effets, puis de s’en protéger et de les déconstruire.

Regard d’un sociologue

Professionnels qui travaillent avec des jeunes et jeunes eux-mêmes se sont inscrits nombreux, en amont. Les premiers, pour bénéficier d’apports sociologiques, grâce à la présence d’Édouard Leport, docteur en sociologie. 

Pour soutenir sa thèse, il a analysé les modalités et les conséquences de la mobilisation d’hommes au sein des associations de pères séparés et divorcés.

Favoriser les échanges

Du côté des jeunes, des mises en pratique favorisent l’interactivité et donc la prise de parole. Un « labo » permet d’échanger autour de l’amitié, de l’amour et du sexe pour des relations safe. 

Et un deuxième atelier, intitulé « pioche ta force, pioche ton pouvoir », invite à faire la différence entre le vrai et le faux, entre ce qui est OK et ce qui ne l’est pas, notamment via des images percutantes, base de lancement des discussions.

Toujours les stéréotypes

Dans son rapport annuel sur le sexisme publié début 2025, le Haut Conseil à l’Égalité constate aussi la hausse de l’impact des discours masculinistes, en particulier chez les jeunes.

Pour ne citer que trois chiffres de cet état des lieux qui expriment une propension plus forte à adhérer aux stéréotypes de leur propre genre : 67 % des hommes de moins de 35 ans estiment qu’il faut être sportif, 53 % qu’il faut savoir se battre et 46 % qu’il ne faut pas montrer ses émotions. 

Par Valérie Pfahl



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