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Ecrans et enfants : Lille agit

Dans le cadre de sa politique de prévention et de soutien à la parentalité, la Ville de Lille sensibilise les familles aux risques liés à la surexposition des enfants aux écrans, tout en proposant des alternatives concrètes et en développant l’éducation aux médias.

Le jeux de société en famille ou à l'école, une bonne alternative aux écrans !

Une campagne de sensibilisation qui parle aux enfants… et aux parents

Pour marquer les esprits, la Ville a choisi de représenter des personnages d’animation colorés et expressifs, chacun incarnant une émotion ou un état provoqué par un excès d’écrans : fatigue, isolement, nervosité…
Un langage visuel simple et accessible, pensé pour interpeller autant les enfants que les parents, ouvrir la discussion et redonner envie de vivre des moments réels, loin des écrans.

Cette campagne vit aussi sur le terrain à travers des ateliers, défis collectifs et interventions dans les écoles pour passer du message à l’action.

Les effets de la surexposition aux écrans

Une utilisation excessive des écrans peut entraîner des conséquences réelles sur le développement et le bien-être des enfants :

  • Retards de langage et de concentration : chez les plus jeunes, le temps passé devant un écran peut freiner l’acquisition du vocabulaire et les capacités cognitives.
  • Troubles du sommeil : la lumière bleue perturbe l’horloge biologique et retarde l’endormissement.
  • Problèmes de comportement : irritabilité, agitation, dépendance… Une surexposition peut réduire la tolérance à la frustration et accroître l’impulsivité.
  • Sédentarité : moins de temps pour bouger, avec un risque accru de surpoids ou d’obésité.

Les alternatives proposées par la Ville de Lille

Jouer plutôt que scroller

Le jeu est au cœur des activités éducatives proposées dans les structures municipales. Aucun écran n’est utilisé dans les temps péri et extrascolaires : jeux de construction, grands jeux extérieurs, jeux de société, jeu libre dans les cours d’école… Le personnel encadrant a pour consigne de ne pas utiliser son téléphone portable lors des activités.
Les crèches et structures Petite enfance privilégient elles aussi ces activités interactives et stimulantes, permettant de développer le langage des enfants et leur motricité.

La Ville a également expérimenté, dans six espaces éducatifs d’écoles publiques, des temps de jeu parents-enfants où il est possible de jouer ensemble et d’emprunter gratuitement des jeux le mercredi et le week-end. Face au succès rencontré, ce dispositif sera étendu à partir de la rentrée 2025.

Les ludothèques du territoire bénéficient aussi du soutien de la Ville, pour proposer prêt et temps de jeu sur place.

La ville comme terrain de jeu

À travers son Projet Éducatif Global et le programme Ville à hauteur d’enfants, Lille développe une Ville récréative :

  • Aménagement d’espaces publics sécurisés pour jouer, apprendre et interagir.
  • Installation de mobiliers et de jeux éducatifs en plein air (table d’échec, de ping-pong…).
  • Création de lieux sportifs et conviviaux comme la plaine Marx Dormoy et le site des Pyramides.
  • Développement d’initiatives telles que les Rues scolaires ou les Rues aux enfants pour redonner aux enfants des espaces de liberté et d’émancipation.

Éduquer aux médias pour mieux utiliser les écrans

L’éducation aux médias est intégrée au temps scolaire et aux clubs périscolaires.

  • En 2024-2025, plus de 500 élèves ont bénéficié de projets menés avec des partenaires spécialisés.
  • Le projet Cinécole du cinéma L’Univers a permis à 18 classes d’assister à des séances thématiques (écologie, sport, différence…) suivies d’un débat et d’un atelier.
  • Dans le cadre de la Cité éducative Lille Est, une expérimentation dans trois écoles de Lille-Moulins a sensibilisé familles et professionnels aux usages des écrans, avec le soutien de la Maison de quartier et d’autres acteurs locaux.
  • Sur le temps périscolaire, les Ateliers « philo » permettent également aux enfants d’aborder les questions liées à l’utilisation des écrans.

Les ateliers parents-enfants organisés dans 15 classes ont permis :

  • De mesurer le temps passé devant les écrans et d’en discuter selon l’âge de l’enfant.
  • De créer des quiz, affiches et chartes d’utilisation familiale des écrans.
  • De favoriser le lien social et intergénérationnel via des activités numériques encadrées.

Un temps fort, la Semaine défi sans écrans, a fédéré élèves, familles et enseignants autour de cet enjeu de manière ludique.

Clubs périscolaires : comprendre et créer

Pendant la pause méridienne ou après l’école, les clubs citoyens abordent aussi les usages numériques. En 2025-2026, l’offre sera renforcée avec de nouveaux ateliers portés par l’association Neo Core :

  • IA et deep fake : développer l’esprit critique face aux images et comprendre les enjeux éthiques.
  • Stop motion : explorer la diversité de sens qu’une image peut porter.
  • Création sonore et visuelle : sensibiliser à la surexposition et apprendre à se déconnecter.

À cette occasion, la Ville propose un moment de réflexion et d’échange sur l'éducation aux médias et à l'information lors d’une conférence qui a lieu le lundi 6 octobre 2025 à la salle du Gymnase (7, place Sébastopol), de 17h30 à 19h.

"Fake news, intelligence artificielle, réseaux sociaux..." La fabrication de l'information et les différentes façons de s'informer soulèvent de nombreuses questions.
Cette conférence est ouverte au grand public, sur inscription.

Et à la maison ? Des alternatives simples et efficaces

  • Jeux créatifs : dessin, peinture, construction, pâte à modeler…
  • Lecture : concentration, imagination, développement du langage.
  • Activités physiques : sorties, vélo, ballon, danse.
  • Jeux de société : patience, réflexion, interaction sociale.
  • Moments partagés : cuisiner, jardiner, bricoler.

Bonnes pratiques pour un usage équilibré

  • Ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans aux écrans.
  • Fixer un temps d’écran modéré et adapté à l’âge de l’enfant.
  • Donner l’exemple en limitant son propre usage.
  • Choisir des contenus adaptés et accompagner l’enfant.
  • Définir des zones sans écran : pas à table, dans la chambre, pas avant de dormir…
  • Ne pas utiliser d’écran avant de partir à l’école ou au travail.
  • Ne pas autoriser l’accès aux réseaux sociaux avant l’âge de quinze ans (préconisation de la commission d’experts « Enfants et écrans »).
  • Laisser place à l’ennui, source de créativité.

La Ville ne cherche pas à diaboliser les écrans, mais à encourager un usage réfléchi, modéré et accompagné, en proposant aux enfants comme aux parents des outils, des activités et des espaces pour retrouver un équilibre entre le numérique et la vie réelle.


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