Le zoo annonce la naissance de deux pandas roux

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Ils sont nés le 17 juillet mais ils n’ont pas montré le bout de leur mignonne frimousse. Toute l’équipe du parc zoologique de Lille est ravie d’accueillir deux petits pandas roux, un an et demi après qu’un mâle, baptisé Ruaridh, ait rejoint la femelle Mambo, déjà pensionnaire des lieux.

Après quelques semaines de surveillance par les soigneurs animaliers, tous les indicateurs montrent que les petits (un mâle et une femelle) se portent bien. Sous l'oeil attentif de leur mère, les nouveau-nés restent bien à l’abri dans leur nid. Il faudra donc patienter encore un peu avant de les voir s’aventurer dans l’enclos.

Population en baisse

" Cette espèce apparaît désormais en danger d’extinction sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, avec moins de 10 000 pandas roux dans leur milieu naturel », remarque Sophie Dardalhon-Cany, responsable du zoo.

Dans le contexte actuel de déclin d’un grand nombre d’espèces animales, conserver la biodiversité représente donc un enjeu majeur.

Comment préserver les espèces ?

Cette conservation se joue, d’une part, ex situ, c’est-à-dire en participant à l’élevage d’espèces menacées. Des programmes sont mis en place, à la fois pour réguler et optimiser la reproduction en captivité.

Le zoo de Lille y participe pour 26 des espèces qu’il abrite, dont les pandas roux, mais aussi les loris lents ou les binturongs, par exemple. Ces EEP permettent de conserver des populations génétiquement diversifiées et viables. Pour espérer, à plus long terme, réintroduire les espèces dans leur milieu naturel.

Pour la conservation in situ, donc dans la nature, le parc municipal soutient des associations spécialisées, comme « CPPR, Connaître et Préserver le Panda Roux ».

Des actions au Népal

À l’origine de sa création, Hélène Allaire, soigneuse animalière, raconte : « en travaillant à la ménagerie du Jardin des Plantes, à Paris, je me suis beaucoup occupée du couple de pandas roux et de ses bébés, je me suis prise de passion ». Elle s’est associée à une autre soigneuse dans un zoo normand, Anne Gwénaël Pério, elle-même fascinée par cet animal endémique des régions montagneuses de l’Himalaya.

Depuis 2013, leur association sensibilise le public à la conservation du panda roux dès qu’elle le peut. « Nous avons aussi noué un partenariat avec le Red Panda Network qui œuvre au Népal », souligne Hélène Allaire, « nous récoltons des fonds pour pouvoir agir concrètement sur le terrain de différentes façons ».

Les villageois associés

Pour ce grand mangeur de bambou, le reboisement est indispensable. CPPR gère la campagne « adopte un arbre » qui permet l’achat du plant, son transport et la rémunération de la personne chargée de le mettre en terre. Les villageois sont d’ailleurs étroitement impliqués dans le projet.

Ils sont aussi associés aux campagnes de vaccination des chiens errants et suivent des formations qui aident à gérer un troupeau. Car « ces chiens prolifèrent dans les montagnes népalaises et sont à la fois devenus des prédateurs et des vecteurs de maladies comme la rage », explique Hélène Allaire.

Les dons permettent également de financer plus d’une centaine de postes de garde forestier qui veillent sur les pandas roux et patrouillent pour éviter le braconnage.

Choisir les prénoms

À 7000 km du Népal, à Lille, la naissance des deux pandas roux est donc encourageante pour le développement des populations captives, et, plus généralement, pour la survie de l’espèce.

Le zoo propose au public de participer au choix de leurs prénoms, via le formulaire ci-dessous. La décision sera annoncée le 24 octobre.

Par Valérie Pfahl

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