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Pourquoi fermer la serre équatoriale ?

Dans l'intérêt du bâtiment et de la planète, la serre équatoriale du Jardin des plantes est fermée dans l'attente d'une rénovation.

La serre équatoriale du Jardin des plantes regroupe 2000 plantes de 184 espèces conservées à une température constante théorique d’au moins 24 degrés et avec une humidité d’au moins 80%.

C’est avec regret mais avec le sens des responsabilités, que la Ville de Lille a décidé de fermer dès maintenant ce bâtiment, jusqu’à sa rénovation.

Édifié dans les années 70 par l’architecte Jean-Pierre Secq pour accueillir une serre d’exposition, le bâtiment de 1200m2 et 12m sous serre souffre, malgré un entretien régulier (150 000 euros à nouveau programmés pour 2023), de nombreux désordres structurels et s’avère inadapté à un usage de serre équatoriale pour lequel il n’a originellement pas été spécialement conçu. Les matériaux utilisés, béton et métal, supportent très mal la chaleur, l’humidité constante et l’absence d’isolation ou de ventilation.

Une rénovation lourde est à prévoir.

Un bâtiment entretenu mais inadapté, à rénover et à vider

Le bâtiment est par ailleurs très énergivore. Ni la toiture, ni les façades ne sont isolées alors qu’une température théorique d’au moins 24 degrés doit être assurée. C’est ainsi l’un des bâtiments municipaux les plus consommateurs d’énergie (représentant à lui seul 1,14% du total sur Lille, Hellemmes et Lomme) et le bâtiment municipal le plus consommateur en gaz, non raccordé au réseau de chaleur urbain.

Dans un contexte structurel d’urgence climatique et de difficultés conjoncturelles d’approvisionnement, anticiper une fermeture devenue inévitable en raison de la rénovation à prévoir permet de réduire dès maintenant cette consommation énergétique élevée et de repenser un usage plus adapté à la qualité remarquable du bâtiment.

L’importante quantité d’eau utilisée pour maintenir le haut niveau d’humidité attendu est réduite par la même occasion.

Que deviennent les plantes ? 

Toute rénovation complète du bâtiment (travaux en toiture, façades, structures extérieures et intérieures…) est incompatible avec le maintien des plantes et nécessite leur retrait préalable. La fermeture anticipe ce retrait.

La Ville de Lille a procédé à un inventaire précis des plantes et veille à leur préservation : - Des espèces, telles que le manioc, le caféier, le poivre, les bananiers et oiseaux de paradis sont transférées dans la serre tropicale humide installée à proximité immédiate dans le Jardin des Plantes.

  • Environ 1000 autres plantes sont transférées dans les serres de conservation, également à proximité immédiate dans le Jardin.
  • Les grands sujets font l’objet marcottage ou de bouturage et d’essai de transplantation.
  • Certaines plantes à exemplaires multiples déménagent vers d’autres jardins botaniques en France.
  • Une partie des plantes plus courantes, soit 1000 plantes, a pu être adoptée par les Lillois, Hellemmois et Lommois lors d’une édition « J’adopte une plante ».

Un usage autre que la serre équatoriale à imaginer

Les études techniques sont sans appel : même avec des travaux lourds, le bâtiment ne sera pas adapté à une serre de type équatorial, très chaude et humide, car cela supposerait d’altérer la qualité architecturale et esthétique du bâtiment actuel.

La Ville de Lille étudiera toutes les options pour trouver un autre usage que celui d’une serre de type équatorial à ce bâtiment dont l’intérêt architectural est fort et à préserver. Ce nouvel usage pourra y compris être une serre d’un autre type (aride, tempérée). Les habitants et acteurs intéressés seront associés le moment venu.



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